Une convention entre les distributeurs d’électricité, des entreprises et deux lycées de l’agglomération paloise a vocation a inciter les jeunes à opter pour les métiers des réseaux électriques. Une filière qui a besoin de bras pour assumer ces lourds investissements.

Qu’on se le dise, ce n’est pas là que le travail manquera. Le colossal chantier d’électrification du pays, en lien avec le développement de nouveaux usages mais aussi la réduction de la part des énergies fossiles, impose d’ores et déjà de prévoir les recrutements ad hoc. Il est vrai que les investissements programmés dans le pays sont imposants.
Vivier de compétences
« 96 milliards d’euros d’ici 2040 pour Enedis » pointe Isabelle Visentin, la directrice territoriale Pyrénées-Atlantiques du distributeur de la moyenne et basse tension.
« 100 milliards pour RTE dans son schéma de développement du réseau » indique Benoît Roullet, le directeur du groupe exploitation transport de RTE (Réseau transport électricité), qui transporte la haute et très haute tension. Des volumes d’investissement qui imposent à la filière, à savoir les donneurs d’ordre comme les entreprises partenaires, de se mettre en quête des compétences nécessaires.
C’est le sens de la création, en 2023, de l’École des réseaux énergétique (Erce) et de la signature de convention avec des établissements scolaires. 1200 établissements sont déjà partenaires dans le pays et, en Pyrénées-Atlantiques, une première convention a été signée ce lundi avec le lycée André Campa, de Jurançon, et le lycée Saint-Cricq de Pau.

Elèves séduits
Objectif, donner – c’est le terme employé par les signataires – « une coloration » ad hoc aux différents cursus, notamment le Bac pro Melec (Métier de l’électricité et de ses environnements connectés) de Campa et le BTS Électrotechnique de Saint-Cricq. Concrètement, les élèves de ces formations bénéficieront de 30 % de contenus sur les réseaux électriques, de 18 semaines de stage à réaliser dans les entreprises de la filière mais aussi d’un mentorat assuré par des professionnels du secteur.
Comme l’indique le proviseur de Saint-Cricq, François-Olivier Joyet, cela permet aussi de donner une attractivité supplémentaire aux formations, d’autant qu’elles soutiennent la transition énergétique. À cela s’ajoute un taux d’insertion de 100 %, facilité par une pédagogie en alternance. « On recrute plus facilement des élèves. »
Des entreprises de travaux publics comme Spie ou ETPM, représentées lors de la signature de la convention par leurs responsables locaux, saluent d’ailleurs la mise en place de ce type de conventions, alors que des milliers d’emplois seront à pourvoir à l’aune des importants chantiers à conduire.

La journée en image :











