CAMPA André
Né le 17 avril 1907 au Pied du Pic d’Anie en
Béarn, décédé le 29 avril 1981 à Paris.
Ingénieur Arts et Métiers, Professeur,
Inspecteur Général de l’Enseignement
Technique. Officier de la Légion d’Honneur,
Commandeur des Palmes Académiques.
Sa vocation initiale était de devenir enseignant. Ses parents instituteurs souhaitaient que l’un de
leurs fils devint Ingénieur. Ce fut lui. Après un cursus aux EPS de Bayonne et Albi, il intègre à 17 ans l’Ecole Nationale d’Arts et Métiers d’Angers (promotion 1924). Déjà il se fait remarquer par sa forte personnalité et ses qualités humaines. Il complète sa formation d’ingénieur Arts et Métiers par une année de spécialisation à SUPELEC. Son passage au service militaire dans le Génie l’amène déjà à concrétiser son goût pour la pédagogie en organisant la formation technique des sous-officiers.
En octobre 1929 il commence sa carrière d’ingénieur où dès le départ il recherche responsabilités et initiatives. Un objectif de vie se précise: devenir chef d’entreprise et oublier…. l’enseignement. Le passage en entreprise qui dura 5 ans (bureau d’études, production, prix de revient, relations humaines….) lui donne la connaissance des réalités de l’entreprise. Il y remarque des insuffisances dans la formation professionnelle. En octobre 1934, connu du Ministère de l’Education Nationale, il est sollicité pour un poste de Professeur dans l’Enseignement Technique. C’est le déclic. Il abandonne l’industrie pour l’Education Nationale (Enseignement Technique). Une extraordinaire aventure commence. Il lui faut faire ses classes en tant qu’enseignant.
Chef de travaux des Lycées Techniques de Charleville, Versailles, Suresnes (1935-1945).
Ingénieur Sous-directeur de l’Ecole Normale Nationale d’Apprentissage de Paris (1945-1956).
Inspecteur Général de l’Enseignement Technique (1956-1974) pour les académies de Paris, Lille, Poitiers, Bordeaux, Toulouse, Les Antilles, Orléans, Limoges, Aix-Marseille, Nice.
La guerre avait amené une période de stagnation pédagogique. Une réforme de l’enseignement était nécessaire. A cet effet une commission de réforme de l’enseignement avait été mise en place (commission Langevin) à laquelle André Campa participa activement. Sa formation d’ingénieur, son expérience de la réalité industrielle ont permis de sortir de l’ombre l’enseignement technique et de promouvoir une pédagogie nouvelle destinée à la formation des professeurs d’atelier et de construction, de participer à la création du baccalauréat technique et à la mise en place d’une culture technologique.
On lui doit l’élaboration des plans des Lycées Techniques de Toulouse, Brest, Lorient, St Nazaire, Mâcon, Montceau les Mines.
Il est à l’origine de la création de plusieurs Ecoles Nationales d’Ingénieurs : Brest pour l’industrie électronique, Saint Etienne, Tarbes, Belfort, Metz, pour l’industrie mécanique.
En 1960 il est chargé de l’Inspection des écoles Arts et Métiers pour les disciplines
technologiques.
Dès le début il élargit et enrichit les formations techniques dans « son école ».
Il pousse de jeunes ingénieurs à entrer dans l’enseignement.
Il comprend que l’avenir de ces écoles dépend de la Recherche.
Il aide les jeunes ingénieurs à accroitre leurs connaissances en s’inscrivant en DEA puis en thèse dans les universités françaises et étrangères.
Il crée des postes d’«équivalent agrégé » dans ces écoles de manière à proposer à ces jeunes ingénieurs des postes stables.
Il oeuvre pour que l’école des Arts et Métiers entre dans le club des grandes écoles.
Il met en place une agrégation de génie mécanique assurant ainsi un recrutement régulier de professeurs agrégés dans les lycées, et les écoles d’ingénieurs, qui animent encore ces établissements et qui fournissent de nombreux cadres de l’industrie.
Les filières ainsi créées ont permis le développement de l’enseignement scientifique et technologique et la stabilisation des connaissances dans ces établissements.
Durant cette période d’Inspecteur Général, André Campa fut amené à accomplir de nombreuses missions à l’extérieur de l’hexagone, pour la formation de professeurs (Brésil, Russie, Maroc….).
André Campa fut un travailleur acharné, mettant à jour en permanence sa culture technologique. Esprit rigoureux où le pragmatisme l’emportait sur le dogmatisme. Toujours soucieux de rendre accessible la culture technologique en associant le concret et la théorie.
Il est l’auteur, coauteur, préfacier de nombreux livres techniques pédagogiques reflétant ce principe.
Depuis 2004 le Lycée Professionnel de Jurançon porte le nom d’ANDRE CAMPA.
Pour consulter la liste des livres techniques cliquez sur le lien ci-dessous.
http://www.idref.fr/026764148